C’est avec une immense déception que j’ai pris connaissance de la décision du tribunal de commerce de Lyon, qui a retenu l’offre de reprise portée par le groupe chinois Wanhua pour le site Vencorex. Cette décision laisse de côté l’essentiel : la préservation des emplois, la reconnaissance des savoir-faire, et l’ancrage local de l’activité industrielle. Elle intervient alors même qu’un projet alternatif, porté par les salariés sous forme de SCIC, avait été construit avec sérieux, appuyé par des collectivités, des industriels et des parlementaires.
Ce projet était crédible. Il incarnait une vision différente de l’industrie, plus responsable, durable et enracinée dans notre territoire. Il offrait une réponse concrète à l’urgence sociale vécue par les salariés et à un enjeu national : celui de notre souveraineté industrielle.
Le rejet de cette offre coopérative est d’autant plus incompréhensible qu’elle avait le mérite de défendre l’avenir d’une filière chimique stratégique dans notre région, dans un contexte international incertain.
Mes pensées vont aujourd’hui aux salariés et à leurs familles. Je tiens à saluer leur engagement et leur détermination exemplaires.
Je resterai pleinement mobilisée à leurs côtés, et continuerai à défendre l’avenir de la plate-forme chimique du Sud grenoblois.
L’Europe, comme la France, doit faire de la reconquête industrielle une priorité stratégique.
